Soyez les bienvenus sur notre site consacré aux fantaisies dansantes d'après les œuvres de Jacques Offenbach. Celui-ci est en perpétuelle amélioration et sera alimenté au fil des jours. Pour consulter les différentes oeuvres, rendez-vous dans la colonne de gauche.
A Paris, c’est tout particulièrement dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle que fleurit la mode des fantaisies dansantes : valses, polkas, quadrilles et autres mazurkas que l’on pouvait entendre dans les grands bals publics, que ce soit au Bal de l’Opéra ou à celui du Jardin turc (pour n’en citer que deux), ou bien dans des salons de taille beaucoup plus modeste, mais tout aussi mondains.
Quelques chefs d’orchestre-compositeurs-arrangeurs en furent les vedettes : les plus célèbres restant Olivier Métra, Isaac Strauss, Emile Waldteufel, Louis-Antoine Jullien ou encore Alfred Musard, conduisant les plus grands orchestres de danse, aussi bien sous le Second Empire qu’au temps de la Troisième République. D’autres musiciens plus obscurs connurent moins les ors de la renommée, mais furent pourtant tout aussi prolifiques : que ce soit Jean Baptiste Arban, Henri Marx ou Léon Dufils…
Les éditeurs de musique trouvant là un terrain des plus prometteurs envahirent littéralement le marché avec des partitions de danses en tous genres. Composées souvent à la va-vite et d’après un système bien établi en reprenant les succès à la mode (lyriques pour la plupart), ces fantaisies dansantes étaient avant tout destinées à faire gambiller les parisiens, mais aussi à assurer la promotion des œuvres originales utilisées.
De ce fait, les compositeurs fermaient les yeux sur les maltraitances imposées à leur musique. Car le quadrille est exigeant. Il doit rassembler dans cinq figures au moins une dizaine de thèmes puisés dans l’œuvre d’après laquelle il est conçu. Et qu’importe si une phrase des plus dramatiques doit se transformer en polka affriolante (du moment qu’on reconnaît vaguement le thème..) ou qu’un air à quatre temps doit épouser les formes chaloupées de la valse.
Pourtant, il se dégage souvent de ces petites pièces un charme fou, témoin d’une époque fleurie et d’une société insouciante.
Afin de toucher tous les publics, les marchands de musique eurent la bonne idée de proposer des orchestrations à géométrie variable, permettant à différents types de formations instrumentales de pouvoir mener le bal : du grand orchestre de 120 musiciens au sextuor de salon, sans parler de la toute simple et inévitable réduction pour piano.
Les instrumentations étant très souvent basées sur le principe des doublures (flûtes, pistons et violons jouant quasiment la même partie), les versions « grand orchestre » aussi percutantes que claironnantes avaient bien du mal à concurrencer musicalement les partitions de nos cousins viennois (Johann Strauss, Josef Lahner, Josef Hellmesberger) beaucoup plus élégantes et distinguées. Mais le but de nos compositeurs-arrangeurs parisiens était avant tout d’être efficace. En revanche les versions « salon », dépouillées de tous ces oripeaux retrouvent fraicheur et légèreté que n’ont pas forcément les quadrilles de nos amis autrichiens.
Jacques Offenbach (1819 – 1880) était évidement le compositeur en vogue idéal pour ce répertoire. Lui-même ayant déjà composé plus de 130 ouvrages lyriques, il est facile d’imaginer la kyrielle de fantaisies en tous genres que suscita son catalogue.
Chaque entrée de notre catalogue vous permettra de découvrir une reproduction de la couverture de la partition pour piano (lorsque celle-ci est accessible). Elles sont généralement illustrées par de grands artistes tels que Stop, Nadar, Cham, etc. Ces documents représentent une source d'informations significative en ce qui concerne les décors et les costumes de la création des opéras.
Un bref descriptif du contenu musical renverra le lecteur vers les différents thèmes musicaux originaux qu'exploite l'adaptateur.
Enfin, chaque pièce fera l'objet d'un enregistrement, soit accoustique réalisé avec le précieux concours du pianiste Diego Mingolla, soit digitale conçu à l'aide d'un piano numérique programmé . Vous trouverez des extraits de ces enregistrements dans ce catalogue, ainsi que des liens qui vous permettront d'en télécharger l'intégralitté (Qobuz, Itunes...). Ces différentes pièces seront systématiquement proposées en version "concert", ou en version "dansante", c'est à dire développée avec le nombre de reprises nécessaires selon les règles établies par les maîtres de ballets. Ainsi, ces enregistrements pourront aussi être utilisés par des associations dansantes comme il en existe toujours en France et à l'étranger.
Les enregistrements seront réalisés en studio à Turin, et ce, grâce au soutien du CIDJO (Centre International de Documentation Jacques Offenbach) ou dans notre home studio du Freyssinet.